Le slameur lyonnais Koumekiam chantait ironiquement
« Intermittent ? Putain quel pied, tu touches tout le temps même
quand tu crées, intermittent avec deux T »
Voilà un lieu commun malheureusement bien répandu.
Mais il enchaîne…
« J’ai un taux à seulement trente euros cinquante alors
là pour payer mes rentes, je sens que je vais galérer. Mais si j’enchaîne 3
plans figu’ et que j’anime à super U la super journée charcuterie j’vais me
faire 3 cachets et demi et ça va sauver mon statut, poil au cul, j’accumule mes
cachets, je calcule tout c’que je fais si c’est nul j’m’en fais pas, le
ridicule ne tue pas, et j’entasse toute la liasse de mon activité… merdique.
Mais il est où là l’artistique ?! »
Koumekiam parle dans le slam « Intermittent » de
tous ces artistes forcés à sacrifier leur art pour survivre.
Car c’est une situation bien difficile que vivent au
quotidien les intermittents du spectacle luttant sans cesse pour conserver un
statut déjà précaire, alors que le gouvernement menace de baisser les
allocations et augmenter le délai de carence.
Mais que serait une société sans culture et sans ceux qui en
sont les acteurs, qu’ils soient techniciens ou artistes ? Sans les
intermittents plus de cinéma, plus de théâtre, plus de musique ni de danse…
Alors que l’organisation patronale du Medef dénonce un
régime de privilégiés, et que de nombreux français suivent des idées fausses
circulant notamment sur le système d’assurance chômage des intermittents,
combien ont déjà jeté un coup d’œil aux véritables chiffres concernant ce
domaine ?
(Source : page Facebook « Soutien aux
intermittents du spectacle »)
Une comparaison qui amène à réfléchir.
C’est pourquoi j’estime important d’exprimer NOTRE SOUTIEN, aux intermittents du spectacle, nous qui baignons dans le monde de la danse,
particulièrement concerné.
Car comme disait Mourad Merzouki : ""Un monde sans les artistes et techniciens, pour beaucoup intermittents du spectacle, est un monde sans culture. Un monde sans culture est un monde qui ne rêve plus. Au même titre que l’éducation, la culture est vitale"
Alice